Berceau du protestantisme

Nanteuil-lès-Meaux voit son histoire étroitement liée à la Réforme. Entre 1570 et 1601, se construit le premier temple de France, à Chermont « capitale du protestantisme en Brie ». Il fut détruit à la Révocation de l’Edit de Nantes (1685). Ceux de la « Religion Prétendue Réformée », partirent au loin, en Brandebourg, particulièrement. Ceux qui étaient restés, par le « chemin des gueux », partaient se marier à Tournai en Hollande, à 180 km, D’autres connurent les galères du Roi.

Le temple fut reconstruit à l’emplacement actuel en 1827.

Entre vignes, vergers et pâturages

Nanteuil-lès-Meaux a toujours eu une vocation agricole. On cultivait notamment le chanvre, qui, en Brie était du genre féminin, « la chanvre » et la vigne.

Depuis l’occupation romaine, il y a 1700 ans, la vigne avait envahi le pays. En 1838 on produisait 4 000 hl de vin. On remplaça la vigne par des arbres fruitiers, des pommiers, des poiriers et des pruniers qui fournissaient des « gobes » pour la confection de la Tarte en Prunes.

Avant 1900, on fabriquait dans les fermes le « Petit Noir de Nanteuil », fromage coloré avec du jus de carottes et aussi le Brie dont l’élaboration nécessitait la présence de clayettes. En 1906, 16 ateliers confectionnaient des clayettes et distribuaient du travail à domicile. Ils disparurent en 1945 suite à la mécanisation.

Le passé industriel

Le sous-sol de Nanteuil renfermait d’importantes strates de gypse. A la fin du XIXe siècle, trois plâtrières étaient exploitées à Nanteuil jusqu’à ce que la concurrence étrangère mît fin à leur activité.

Imprimerie Plon

La Bonneterie Verdier s’installa en 1889 aux Saints-Pères pour fabriquer de la lingerie de luxe : « La femme élégante ne porte que le bas Gui ».

En 1899, l’Imprimerie Plon s’installa à ses côtés. Pères, fils et gendres se succédèrent pour assurer la renommée de la Maison depuis Jehan Plon, typographe de la première imprimerie à Mons (Belgique) en 1583.

Bibliographie : Paul Bailly, Histoire anecdotique de Nanteuil
Avec l’aimable participation de Michèle Garnier et l’autorisation de M. Dagron pour les cartes postales.

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